Symposium International FAB.ISS
La fabrique des inégalités sociales de santé
passée au crible des sciences sociales
Premier séminaire d'ouverture le 27 novembre 2020 à Toulouse.
Le 1er symposium international FAB.ISS est organisé par l’IFERISS (FED 4142) et ses laboratoires-membres, en association avec le centre d’expertise Santé, Innovations, Bien-être et Politiques Publiques de Marseille (représenté par Corinne GRENIER) et le Laboratoire d’Études et de Recherche en Sociologie (LABERS, EA 3149) de Brest (représenté par Hervé HUDEBINE). Pour garantir des échanges scientifiques de qualité malgré la situation sanitaire actuelle, le symposium FAB.ISS est maintenu sous la forme d'un cycle de sessions proposées en distanciel.
Le programme complet & Inscription obligatoire pour le cycle
Séminaire d'ouverture | -> REPLAY |
Session #1 - Fabrique des ISS et parcours biographique(s) | -> REPLAY |
Session #2 - Lutter contre la fabrique des ISS | le 15 janvier de 14h à 16h00 |
Session #3 - Fabrique des ISS et vulnérabilité(s) | le 21 janvier de 10h à 11h30 |
Session #4 - Fabrique des ISS et action(s) publique(s) | le 22 janvier de 10h à 11h30 |
Session #5 - Fabrique des ISS et cancer(s) | le 28 janvier de 10h à 11h30 |
Les inégalités sociales de santé (ISS) sont portées au jour par une épidémiologie ouverte aux déterminations sociales et sensible aux parcours biographiques des individus. Outre les travaux pionniers (Lang, 1993 ; Leclerc, Fassin, Grandjean, Kaminski, Lang, 2000 ; Leclerc, Kaminski, Lang, 2008 ; HCSP, 2010), la somme publiée dernièrement (Haschar-Noé, Lang, 2017) ne laisse plus de doutes sur l’ampleur des injustices qu’elles représentent et le jeu complexe des distinctions, divisions et contradictions sociales, par ailleurs grosses de tensions, qu’elles contribuent à générer, entretenir et aggraver. Si ce constat préoccupant, situant la France parmi les pays les plus inégalitaires d’Europe occidentale, est livré au débat public et son inscription à l’agenda public régulièrement invoquée (à défaut d’être convoquée), il est un point qu’il reste à investir afin de mieux comprendre les ISS et, de fait, entreprendre de les réduire : les logiques multiples, complexes et enchâssées de leur implacable fabrication.
Nous postulons que, épidémiologiquement, sociologiquement et territorialement construites (telles qu’analysées le plus couramment), les ISS le sont tout autant politiquement, démographiquement, anthropologiquement, juridiquement, psychologiquement, culturellement et corporellement, notamment. Le recours au vaste spectre des sciences sociales (sociologie et science politique, prioritairement, mais aussi géographie, démographie, anthropologie, droit, psychologie, sans oublier les sciences de l’information et de la communication, de gestion, du sport et de l’environnement) invite au croisement disciplinaire des concepts et des écoles, des méthodes et des objets, des données et des terrains à même de passer au crible les déterminants cumulatifs de la production des ISS.
Nous gageons que les combinaison et confrontation des analyses, de surcroît menées à l’échelle internationale, alors que les enseignements du COVID-19 sont encore à tirer, permettent de caractériser le processus général de fabrication des dominations et des discriminations en santé et, ce faisant, de dévoiler les conditions de perpétuation et d’accroissement de ce dernier afin de mieux l’enrayer.
Jean-Charles Basson, directeur de l’IFERISS (FED 4142) et directeur-adjoint du CreSco (EA 7419).
Nadine Haschar-Noé, chercheure à l’IFERISS (FED 4142) et au CreSco (EA 7419)
Retrouvez l'appel à communication (fév. 2020).
Retrouvez l'ancien programme précédemment prévu sur une journée (27/11/20).